Travail en hauteur : quelles dispositions prendre pour travailler en toute sécurité ?

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Travail en hauteur : quelles dispositions prendre pour travailler en toute sécurité ?

Le travail en hauteur est à l’origine d’un grand nombre d’accidents dans de différents secteurs d’activité (chutes, blessures, électrocution, électrisation, etc.), multipliant les arrêts de travail. Il est également considéré comme la deuxième cause d’accidents mortels dans les lieux de travail. Afin de remédier à ces risques, il devient indispensable d’adopter une démarche de prévention basée sur leur évaluation.

La prévention des risques en hauteur

Dans le cadre de la réalisation d’ouvrages en hauteur, il est important pour les entreprises en charge d’assurer la sécurité de leurs employés. Elles doivent ainsi porter une attention particulière à la protection des zones d’intervention et de circulation. La chute de hauteur constitue le principal risque constaté sur chantiers.

Les professionnels œuvrant dans le secteur de la construction sont les plus touchés par ce risque. En effet, ils doivent généralement travailler sur des échafaudages, des plateformes, des pylônes, des toits, etc. Toutefois, d’autres situations à risque existent, comme le travail sur des surfaces en surélévation (passerelles, escaliers, échelles, etc.) ou en espaces confinés. C’est aussi valable dans le cadre d’un travail à proximité d’une falaise, d’une fouille ou d’une tranchée.

Une évaluation des risques s’avère être indispensable pour identifier l’ensemble des situations de travail pouvant exposer les salariés à tout risque de chute. Elle doit s’appliquer le plus en amont possible. Le but est de trouver des solutions qui permettent d’éviter toute exposition au risque. Ces solutions respecteront évidemment les principes généraux de prévention édictés dans le Code du travail. Par exemple, les travailleurs doivent disposer d’une habilitation à travailler en hauteur et utiliser des équipements de travail conformes aux normes.

La réflexion sur la prévention des risques du travail en hauteur porte essentiellement sur l’ensemble des postes de travail à risque. Cela inclut les ouvrages dédiés à l’entretien. Cette réflexion doit aussi prendre en compte l’étude des conditions d’accès à ces différents postes. Plusieurs acteurs seront impliqués dans la démarche de prévention des risques de chutes de hauteur (utilisateurs des équipements, maîtres d’ouvrage, concepteurs, etc.).

Cette dernière pourra se décliner en plusieurs mesures de prévention. Elles porteront à la fois sur la conception d’un équipement de travail ou d’un ouvrage, le poste de travail, et le mode opératoire pour les travaux de maintenance et d’installation.

L’utilisation d’échelles, de marchepieds et d’escabeaux

Les chutes depuis les escabeaux, les marchepieds et les échelles constituent plus de 20 % des situations causant une invalidité permanente chez les personnes faisant l’objet d’accidents de travail. L’usage de ces équipements s’avère également être la seconde cause de chutes graves en milieu de travail. L’idéal est de ne pas les utiliser comme postes de travail en hauteur et de privilégier l’usage d’autres équipements plus adaptés. Néanmoins, pour certaines tâches, ces éléments matériels restent incontournables. Il est essentiel de bien les choisir et de veiller à ce qu’ils respectent les normes en vigueur, notamment la norme européenne NF EN 131-1.

Les cas les plus fréquents de chutes en hauteur sont celles d’échelles durant leur usage comme postes de travail. Vous pouvez aussi distinguer les chutes causées par un travail sur des échelles mal fixées, mal placées ou mal entretenues. Puis, viennent les chutes entraînées par le travail sur une plateforme ou sur un échafaudage sans garde-corps.

Le Code du travail met en évidence l’interdiction d’utiliser ces échelles, mais aussi les marchepieds et les escabeaux comme des postes de travail (article R. 4323-63). Il indique néanmoins que ces équipements peuvent servir en cas d’impossibilité technique d’utiliser des équipements de protection collective. C’est aussi valable si le travail en hauteur à réaliser ne présente aucun caractère répétitif, est de courte durée et présente un risque faible.

Ainsi, les marchepieds, les escabeaux et les échelles constituent des équipements de travail donnant un moyen d’accès provisoire en hauteur. Malgré leur stabilité, ils présentent toujours un risque de chute pour leurs usagers. Différentes prescriptions ont été émises à leur sujet. Leur assemblage et leurs matériaux constitutifs doivent être résistants et solides. Ils doivent également permettre un usage adapté d’un point de vue ergonomique selon l’article R. 4323-81 du Code du travail.

Puis, l’article R. 4323-81 met en évidence le fait qu’ils doivent proposer un niveau de stabilité suffisant. Les marches ou les échelons devront aussi pouvoir être configurés horizontalement. Pour les échelles Neressy en particulier (échelles portables ou échelles fixes), l’utilisation doit se faire selon diverses règles afin qu’elles puissent permettre un bon appui et une prise sûre.

Il faudra néanmoins bien choisir le modèle en fonction de la tâche à accomplir. Par exemple, une échelle télescopique est utile pour atteindre plusieurs degrés de hauteur sans changer d’équipement à chaque fois. Il est bien entendu possible d’utiliser une échelle classique en prenant soin de bien calculer sa longueur.

Les escabeaux, eux, sont disponibles en modèles hauts, moyens et bas. Pour leur choix, il vous faudra considérer la hauteur de travail à atteindre. Vous devrez généralement ajouter 2 m à la hauteur de la plateforme de l’équipement. Son choix dépend aussi de son usage. Il est donc possible d’opter aussi bien pour des escabeaux professionnels que des escabeaux de bricolage et basiques selon le travail à accomplir.

Les autres équipements et installations nécessaires dans le cadre d’un travail en hauteur

Hormis les échelles, marchepieds et escabeaux, le travail sur surface élevée demande d’autres équipements spécifiques. Il est nécessaire de poser différents éléments permettant d’anticiper les risques inévitables. Ces derniers sont généralement ceux qui sont rattachés directement à l’effet de hauteur (temps d’intervention, fréquence des accès, valeur du dénivelé, etc.).

D’autres risques fréquents doivent aussi être pris en compte comme la présence de charges en mouvement ou d’éléments mobiles. Il est aussi possible que les opérateurs passent à travers une surface fragile ou glissent sur leur surface de travail ou d’évolution. À ceci s’ajoute la coactivité, les risques électriques générés par la présence de plusieurs câbles sous tension et faciles d’accès.

Le risque de chute peut être combattu à la source en mettant en place différentes protections. Après évaluation, il sera possible d’opter pour la pose d’un garde-corps ou d’autres installations permanentes. Bien entendu, les mesures de protection collective sont à prioriser. L’idéal est ainsi d’utiliser des échafaudages, des passerelles ou des plans de travail sécurisés, ou encore des plateformes élévatrices de personnel. Il faut également mettre en place sur le chantier un équipement d’éclairage installé sur des systèmes qui permettent la descente, mais aussi la remontée à des fins de maintenance.

Les dispositifs de protection collective ne peuvent pas toujours assurer la sécurité des travailleurs lors d’ouvrages en hauteur. Dès lors qu’ils sont amenés à opérer sur des surfaces élevées, ils doivent généralement se munir d’équipements de protection individuelle. Ces derniers limiteront encore plus les risques de chute.

Harnais de sécurité, système d’arrêt de chute, plateformes individuelles roulantes, anti-chutes à rappel automatique, trépieds de sécurité, etc., tout est à envisager. Il est à noter que l’utilisation de cordes dans le cadre de certaines techniques de positionnement et d’accès est généralement interdite, sauf exception édictée par le Code du travail.

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